Perdita Queen

une Bande dessinée de Didier Crisse

"Depuis 300 ans, il se passe des choses étranges à Salem..." 

Vous connaissez tous l'histoire des sorcières de Salem, ou une histoire semblable, transmise de génération en génération autour du feu de veillée les soirs d'hiver...

Toutes les hisoires de sorcières commencent ici, à Salem, dont le nom évoque les bûchers, la haine et la terreur. Et comme le temps passe, l'histoire des sorcières de Salem devient plus étrange et plus effrayante dans la bouche de ses conteurs successifs...

 L'Histoire

Crisse, veut nous conter son histoire de sorcière... il nous emmène à Salem, de nos jours... Peut-être... Ou peut-être pas. Les Grecs pensaient que le temps était cyclique, comme un cercle... voué à un éternel recommencement.

Perdita Queen, vient de New York, autant dire qu'elle a vue des choses bizarres plus souvent qu'à son tour. Mais rien ne l'avait préparée à ce qu'elle allait voir dans cette petite ville qu'elle croyait tranquille.

Un tueur en série vient semer la panique, il tue et mutile atrocement ses victimes, signant ses crimes de leur sang : Griffin Dark. Qui est il pourquoi s'acharner sur ses victimes en leur ôtant des organes ? Perdita, qui habite dans un vieux manoir très "gothique" commence à être perturbée par des visions : quelques instants avant qu'il ne frappe, elle est le tueur.

Aidée par sa meilleure amie, un détective privé de Manathan qui enquête sur les meurtres et par un inspecteur de la police de Salem, elle tentera de découvrir la vérité. 

Avec Perdita Queen, Didier Crisse s'écarte des sujets qu'il abordait jusque là : l'héroic fantasy, et les grandes fresques de mondes imaginaires comme dans L'épée de Cristal ou Kookaburra.

Il se lance dans une histoire sombre, tourmentée, à l'ambiance étouffante... et il y réussi parfaitement. Pourtant, son dessin tout en rondeur ne le prédisposait pas à ce genre d'histoire, pensais-je, j'avais tort. Crisse sait rendre admirablement l'ambiance séculaire de Salem, ses dessins du manoir de Perdita sont inquiétants tout en conservant la marque de son style. La couleur est excellente et le découpage fluide. Bref, une grande réussite.

 

Les personnages

 

Perdita Queen, l'héroïne de cette Bande dessinée est restauratrice d'oeuvres d'art. Elle vit a New York ou elle a des amis et (on le suppose) un appartement confortable. Un jour, elle a un "coup de foudre" selon ses propres termes pour un vieux manoir, bâti sur un épron rocheux à Salem.

Elle l'achète et y emménage rapidement. La décoration est un peu lugubre, mais le manoir se révèle agréable. Pourtant, tout le monde sait qu'il se passe des choses étranges à Salem... Peut de temps après son arrivée elle sera témoin de crimes sans nom. Pourquoi ? Comment cela se passe-t-il ? Quand ? Elle n'en sait rien et la police est impuissante.

On retrouve avec délèctation les personnages les plus stéréotypés qui soient, remis au goût du jour par Crisse :

Le privé New Yorkais, engagé pour enquêter sur des meurtres étranges à New York, la piste la mènera jusqu'à Salem (hé oui, le privé est une femme) fort en gueule, sûre d'elle, comme tous les privé de série noire qui se respecte elle ne crache pas sur un verre de Whisky. C'est la meilleure amie de Perdita.

Le commissaire de police (à deux jours de la retraite). Bourru au grand coeur, il en a vu de toutes les couleurs pendant ses années de service, mais jamais aussi étrangement gore que les crimes auquels il doit faire face. Il ne croit qu'à moitié aux visions de Perdita. Il aimerait boucler cette affaire le plus vite possible, après tout, il doit prendre sa retraite.

Le jeune inspecteur, il est beau, il est attentionné, il est intelligent, il croit aux visions de Perdita et s'inquiète pour sa sécurité. ... mais que nous faut-il de plus ?

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