Cher Dieu, Si je vous envoie cette lettre que vous ne recevrez jamais, c'est parce que ça me coûte moins cher qu'une séance de psy et que vraisemblablement ça me fera plus de bien... Avec vous on sais à quoi s'en tenir : si vous ne répondez pas c'est parce que vous n'existez pas (c'est vrai, rien ne le prouve pas, mais avouez, contrairement à la Vierge ou à votre fils bien-aimé, vous n'êtes jamais apparu à personne.). Ici sur terre, la vie n' est pas toujours rose, l'autre jour encore, alors que, en uniforme, je me rendais à ma réunion au Secrétariat Départemental des Guides de France, je me suis fait traiter de fasciste (et comme je ne le suis pas, je ne sais pas écrire ce mot, aussi excusez ma faute éventuelle.)... Vous me connaissez, je l'ai pris le plus positivement possible, mais mon camarade Christophe n'a pu s'empêcher d'entâmer une discussion polémique et ça nous a mis en retard...
En outre, et pour finir, parce que je ne voudrais pas vous ennuyer, j'aurais besoin d'un conseil (si vous ne vous en sentez pas la force, vous pouvez faire la commission à votre femme la très Sainte Vierge). Je crois que je ne supporte plus rien, je suis excessivement susceptible ; les bavardages incessants de ma famille a table, de mes professeurs et des élèves dont j'ai la charge m'exaspèrent. De même la politesse inexistante... Pensez vous vraiment qu'il faille comme le préconise mon père confesseur que je me retire dans un monastère de moines trappistes pour faire du fromage que personne ne mange ?? Bien a vous, ma mère prie pour vous (si si je vous assure, mais ne me demandez pas pourquoi.) Arthur Rozier, votre humble serviteur. |